La relation de l’homme avec la technologie est un sujet qui se retrouve depuis longtemps dans les travaux du jeune collectif d’artistes berlinois Refrakt. Les progrès technologiques ne métamorphosent pas seulement les appareils et les machines, mais aussi l’être humain et sa perception. La technologie s’adapte-t-elle encore à l’homme ou la situation s’est-elle inversée? Où se situe la limite du monde physique et où commence l’espace numérique? La frontière entre les mondes analogique et numérique s’estompe à vue d’œil. Depuis longtemps, vivre avec la technologie ne relève plus de la science-fiction et fait partie de notre quotidien. Alors que certains argumentent encore que tout cela n’est que simulation ou illusion, d’autres voient une nouvelle forme de réalité dans le virtuel.
L’exposition de Refrakt à la Volvo Art Session – «Human meets Digital» – permet d’entrevoir ce nouvel univers. Elle montre des représentations numériques du corps humain, intégrées dans les artefacts d’un monde hautement technologique. Des sculptures virtuelles étendent l’exposition à l’«Augmented Reality», ou réalité augmentée en français, et sortent du cadre des possibilités de notre réalité apparente. L’app Volvo Art Session – installée sur iPhone ou iPad – permet de franchir les limites physiques et d’intégrer l’espace numérique dans l’espace analogique. L’interdépendance de l’homme avec la technologie qu’il a créée devient ainsi évidente.
Le collectif d’artistes berlinois Refrakt, fondé en 2014 par Alexander Govoni et Carla Streckwall, s’intéresse aux projets transmédiatiques, aux interfaces entre l’art, la science, la technologie et les modèles de perception. Depuis 2015, le collectif travaille avec Michael Schröder au développement de diverses installations virtuelles dans la réalité augmentée.