La Volvo 940 de Tim Laubi est le résultat de soirées drôles entre amis. Toutefois, il ne faut pas se laisser berner par son extérieur – avec une Volvo, ce sont toujours les valeurs intérieures qui priment.
«Certaines personnes ne le comprennent pas et font non de la tête quand ils voient ma voiture», observe Tim Laubi. Mais il ne faut pas juger une Volvo sur son apparence, surtout pas cette 940. Ce sont ses valeurs intérieures qui comptent avant tout. «J’ai transformé tout son habitacle en chambre à coucher et je reviens tout juste de mes vacances en Calabre et dans le sud de la France.» Naturellement, il n’y a eu aucun problème. Au contraire: dans leur break, Tim et sa petite amie ont bénéficié d’un plus grand lit que dans la plupart des tentes.
… ensuite jaillissent les étincelles
Comme la plupart des conducteurs de Volvo 940, Tim, qui est âgé de 22 ans, apprécie non seulement l’espace, mais aussi la fiabilité de son véhicule: «J’ai déjà eu plusieurs voitures, mais la Volvo 940 est celle que je conduis depuis le plus longtemps. Elles sont tout simplement faites pour durer éternellement.» Comme pour beaucoup de jeunes de Säuliamt, dans le canton de Zurich, le responsable de cette transformation peu commune n’est autre que Mike Vollenweider, qui s’est chargé de la voiture de Tim. De temps à autre se produit un phénomène totalement spontané: «Parfois, nous nous tenons devant la voiture, buvons une bière et avons subitement une idée…» Ensuite jaillissent les étincelles. Et ce n’est pas une métaphore, des étincelles jaillissent réellement… de la meuleuse. L’ancienne peinture verte de Tim Laubi n’a pas juste été poncée, elle a carrément été usinée sur plusieurs niveaux pour créer différents motifs de corrosion. «L’aspect plus sombre et mat a été obtenu au chalumeau.»
Plaque d’immatriculation romantique
À l’intérieur aussi, la Volvo du fromager de formation regorge d’idées créatives: des pare-soleil en jute au levier de vitesses en bois de cervidé en passant par les panneaux de porte en vieux sacs de grains de café.
Un «détail» interpelle tout particulièrement. À l’emplacement habituel de la plaque d’immatriculation, on peut désormais lire «Montag». Pourquoi? «C’est une histoire romantique entre moi, ma petite amie et une courroie défectueuse.»
La police n’y voit là aucune infraction. Comme Tim Laubi n’est pas le seul à posséder une Volvo 940 au look rat dans la région, son break ne semble plus suspect pour les forces de l’ordre: «Dans notre région, Mike Vollenweider a réalisé un travail préparatoire – la police nous connaît. Ils savent que nous n’avons rien fait de répréhensible sur nos voitures.»