Lars Aeberli est un fan de Volvo pragmatique, particulièrement fasciné par la technologie robuste. Sa 940 Turbo est telle qu’elle était il y a 27 ans. Il continue de l’utiliser au quotidien, parfois même comme tracteur.
«Non, je ne suis pas fan des voitures modernes: il y a trop d’électronique et d’informatique», déclare Lars Aeberli en secouant la tête. «Sur ma Volvo, je peux encore faire de la vraie mécanique, il n’y a que peu d’électronique. La technologie de l’époque est si robuste qu’elle fonctionne toujours. Ce n’était donc pas du pipeau.»
Pas fan du diagnostic par ordinateur
Le mécanicien poids lourds de 24 ans n’est pas ce que l’on appelle un «primo adoptant», comme le fait clairement comprendre un de ses autocollants qui rejette avec véhémence la technologie hybride. Cette opinion ne concerne bien sûr pas l’aspect écologique, mais l’aspect technologique.
Les personnes de sa génération le qualifieraient peut-être d’«old school». Mais après tout, la Volvo 940 Turbo de Lars a trois ans de plus que lui.
Lars Aeberli a plutôt un faible pour la mécanique robuste des tracteurs: «Avec les véhicules modernes, on se contente de brancher l’ordinateur sur la voiture.» Les appareils de diagnostic, il les utilise au quotidien pour son travail de mécanicien poids lourds, ce domaine étant lui aussi devenu hautement technologique. Mais ce n’est pas son genre: «Sur ma Volvo, je n’ai pas besoin d’un ordinateur pour voir si un roulement est défectueux. J’aime tout simplement ce qui est ancien.»
Pratique et robuste
Cette voiture est devenue la propriété de Lars Aeberli il y a deux ans. «En réalité, je voulais une Volvo V70 Turbo, mais quand je l’ai vue, j’ai tout de suite su que ce serait à nouveau une 940.» À nouveau? «J’ai déjà eu une Volvo 940, mais j’ai malheureusement eu un accident.» C’est donc aussi un événement émotionnel qui a amené Lars Aeberli à acheter sa 940 Turbo. Et aussi le fait que son père conduisait déjà une Volvo, plus précisément une 240.
Mais Lars est surtout séduit par des aspects pragmatiques, comme le vaste espace offert: «Un break aussi spacieux, ce n’est pas évident à trouver. Il est tout simplement pratique pour tous les usages.» Le jeune homme de 24 ans est également séduit par la qualité: «Si elles n’étaient pas aussi robustes, elle ne rouleraient plus aujourd’hui. Alors que d’autres voitures sont gagnées par la rouille, ce n’est pas le cas de ma 940. Et les moteurs sont particulièrement endurants: le mien affiche déjà 270 000 kilomètres au compteur. Bien sûr, il perd un peu d’huile, mais ce n’est rien de grave. Heureusement, la disponibilité des pièces détachées est encore très bonne.»
Sur le terrain
Au quotidien, le Youngtimer n’est pas épargné. Et avec Lars Aeberli, il arrive qu’il se retrouve au beau milieu d’une plate-bande, et ce, délibérément. Le jardin de Lars mesure 2000 mètres carrés et il y a beaucoup à y faire. Pour son champ, pas besoin de tracteur: «La Volvo 940 fait parfaitement l’affaire. Je ne reste jamais bloqué, même avec la remorque.» Mais la Volvo 940 n’est en aucun cas juste un véhicule pour travailler; c’est aussi un Youngtimer bien entretenu avec lequel Lars souhaite rejoindre le cap Nord l’année prochaine. «Pour ce voyage, je vais aménager le coffre. Et acheter une tente de toit.»
La Volvo 940 n’est pas sa première Volvo. Et ce n’est pas non plus sa dernière: «J’ai encore une berline 940 que j’ai achetée au printemps dernier. Elle est en très bon état. Mais je ne l’ai encore jamais conduite parce que je l’ai prêtée à un collègue. Reste à voir s’il voudra bien me la rendre…»